De face, la tête et le regard légèrement tournés vers la droite, Eynard est vêtu d’une veste et d’une cravate sombre nouée près du cou comme à son habitude ; une chemisette postiche en étoffe bleu clair a été placée devant sa poitrine pour éviter que sa chemise blanche ne devienne bleue en solarisant. Un puissant éclairage provenant de la droite illumine la moitié du visage et tend à en gommer les traits, tandis que l’autre moitié est plongée dans une délicate pénombre qui en souligne harmonieusement le modelé. La luminosité de l’ensemble est encore accentuée par le fond clair sur lequel la silhouette d’Eynard se détache parfaitement. Sur la droite de l’image, on aperçoit une barre qu’une étoffe à motifs géométriques dissimule en grande partie et sur laquelle Eynard s’appuie pour rester immobile pendant le temps de pose. Que l’on retrouve les mêmes motifs géométriques dans deux autres portraits d’Eynard (he 01 et lf 01) amène à penser qu’ils seraient tous issus d’une même séance de pose prise le 18 juin 1853 dans un atelier parisien que l’on propose d’identifier comme celui de Mayer frères (pour en savoir plus, voir lf 01). Une quatrième vue a été prise le même jour (84.XT.181.2). La pièce présente quelques altérations sur le bas de la plaque et sur le côté droit. (U. Baume-Cousam)
inscription sur l'oeuvre
la date inscrite, 1850, est probablement fausse car il s'agit visiblement de la même séance de pose que lf 01, daté du 18 juin 1853 (écriture qui semble être celle d'Eynard)
Inscription posthume : Oui
