Jean Gaspard Hess

Neveu d'Henri Meister, un proche de Madame de Staël, Hess réside à Genève dans les années 1820-1840. Il est notamment membre du "Comité de la Société établie à Genève en faveur des Grecs" et compte parmi les membres de celle-ci appelés à former le comité directeur de la souscription hebdomadaire lancée en 1826-1827 à Genève à l’initiative de Jean-Gabriel Eynard-Lullin pour récolter des fonds en faveur de la cause grecque (BGE Gf 567/95/37).
Comme le montre sa correspondance, il entretient des relations amicales avec le promoteur de la cause philhellène à Genève, mais avec d'autres membre de sa famille comme sa femme Anna, son frère Jacques Eynard-Châtelain et sa belle-sœur Suzanne. Il est souvent invité à Beaulieu.
En 1838, Jean Gaspard Hess entretient notamment Eynard de l'affaire de Louis Napoléon-Bonaparte, qui suscite de graves tensions entre la Susise et la France du roi Louis-Philippe; il sert notamment d’intermédiaire entre Eynard et son parent, le bourgmestre de Zurich, Johann Jakob Hess.
Il n'est donc pas étonnant que Jean-Gaspard Hess figure sur deux daguerréotypes pris à Beaulieu, l'un le montrant avec un groupe de personnalités françaises parmi lesquels figure le duc Victor de Broglie, genre de Mme de Staël, qui le considérait comme l'un de ses" bons amis" (Souvenirs, vol. 2, 1886, p. 22).
Traducteur d'ouvrages littéraires et historique d'allemand en français (Marie Stuart, tragédie de Friedrich Schiller, 1816; Jean Müller, Histoire universelle, 1834) et auteur d'une vie du réformateur Ulrich Zwingli et de nombreux textes de nature historique restés inédits.