Cette vue peut être datée de l’année 1842. En effet, assise sur les genoux de sa mère, la petite Marie de Regny, née le 20 septembre 1841, n’a guère plus d’un an.
Eynard fait poser sa famille et des amis sur les marches du perron, devant la façade principale de la maison de Beaulieu. Les femmes et les enfants sont assis, et les trois hommes, debout. Les deux qui sont placés de part et d’autre du groupe, le regard et le buste tournés vers l’intérieur, ferment la composition. Au centre derrière sa femme et sa fille, avec lesquelles il forme une composition triangulaire, Eynard appuie son coude sur la poignée de la porte-fenêtre pour garder une certaine immobilité. Tous se prêtent au jeu de la prise de vue avec gaieté ; les différentes attitudes des modèles animent grandement la scène. Anna Eynard et Marie de Regny sourient même à la caméra. Les trois enfants de Sophie, assis sur les marches, ont bien tenu la pose. Féodor s’appuie contre les jambes d’Anna et Sophie, le visage légèrement incliné, le regard dirigé vers son fils Gabriel, lui tient la tête pour qu’il reste tranquille. La qualité de la prise de vue met en valeur la dominante blanche des étoffes, particulièrement bien rendue. (U. Baume-Cousam)
inscription sur l'oeuvre
la pièce a probablement été réencadrée
Inscription posthume : Oui