Cette stéréoscopie postérieure à 1851 a été prise à Beaulieu, à la jonction entre la façade sud-ouest de la maison de maître et l’aile de l’orangerie que l’on voit à droite, l’image étant inversée. Eynard est assis, un journal à la main, le visage tourné vers un invité de marque, le prince roumain Grégoire Soutzo (1815-1869), qui regarde en direction de l’objectif. Ils sont placés respectivement devant une colonne et un pilier qui confèrent un élan vertical à la composition et créent un effet de symétrie. Entre les deux hommes se trouve un guéridon recouvert d’une nappe dont le motif tacheté fait écho aux fleurs situées à l’arrière-plan. Cette nappe très contrastée convient bien à la photographie, raison pour laquelle Eynard l’a choisie à près de cinquante reprises. La scène dégage un sentiment d’intimité et de quiétude : Eynard sourit visiblement en regardant le prince, dont le visage paisible est empreint de bienveillance. La mise en scène laisse à penser que les deux hommes ont été photographiés à leur insu lors d’un moment de grande complicité. (I. Roland)
Inscription posthume : Oui