Sur ce daguerréotype pris devant l’une des portes-fenêtres de la maison de maître de Beaulieu, on reconnaît le prince Albert de Broglie (1821-1901) en compagnie de son épouse Joséphine de Galard de Brassac de Béarn (1825-1860). On peut supposer que l’image est probablement de peu postérieure à leur union, le 18 juin 1845, ce que confirmerait le type de conditionnement. Albert de Broglie, historien, écrivain, diplomate et homme d’Etat français, figure avec son père Victor sur une plaque légèrement antérieure, probablement prise à Paris (DE 081). Son épouse, petite-fille d’un général d’Empire, est connue pour avoir été portraiturée par Ingres en 1853. À droite de l’image, un personnage féminin est coupé par le cadrage et le passe-partout, ce qui semble indiquer que ce daguerréotype est la reproduction du détail d’un autre aujourd’hui disparu. Plusieurs exemples de ce procédé apparaissent dans l’œuvre d’Eynard, notamment pour mettre en évidence une ou plusieurs personnes généralement célèbres (2013 001 dag 038, DE 032, DE 082, DE 084, cm 02). Plusieurs inscriptions apposées ultérieurement au verso indiquent les noms et titres des deux époux, confirmant leur importance, ainsi que le prénom des cinq fils qu’ils auront. L’habillement de la princesse est composé d’étoffes aux motifs variés dont l’un, à carreaux écossais, correspond aux recommandations des traités de photographie de l’époque (entre autres Lerebours 1843, p. 76), mais également à la mode dans les années 1840. Quant au prince, il porte un pantalon à petits carreaux. Les fleurs claires qui bordent l’intérieur de la capote de la princesse et encadrent son visage créent un contraste avec ses cheveux sombres et la voilette noire qui retombe sur ses épaules.
Cette image d’un intérêt historique indéniable présente une teinte dorée probablement accidentelle ; sa lisibilité se trouve en outre altérée par la multitude de petites taches blanches qui la parsèment. (I. Roland)
Inscription posthume : Oui
Inscription posthume : Oui
Inscription posthume : Oui
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