Notice
"Ces cas sont rares, mais ils arrivent, et ils sont l'effet de cette sombre superstition qui porte les âmes faibles à imputer des crimes à quiconque ne pense pas comme elles", écrit Voltaire à la fin de son " Traité sur la tolérance" (1763). Il prend la défense posthume d'un père de famille protestant, Jean Calas, accusé à tort d'avoir tué son fils et condamné à mort pour ce fait en 1761. L'action de Voltaire permet d'ouvrir un procès en réhabilitation.
Dans l’attente d’un jugement favorable, finalement obtenu le 9 mars 1765, les Calas se constituent prisonniers à Paris en février de la même année. Le peintre Carmontelle en dresse le portrait dans la prison de la Conciergerie, image dont Jean-Baptiste Delafosse fait une gravure vendue au profit de la famille; Voltaire souscrit pour douze exemplaires dont l'un sera placé près de son lit à Ferney. L'estampe est reprise par d'autres graveurs ce qui lui assure une large diffusion. Deux fils de Jean Calas s'établiront à Genève dont ils obtiennent la bourgeoisie en 1770.
Description
Numéro d'inventaire
Icon M 1947 70
Dénomination
Estampe
Datation
1765
Iconographie
Personne(s) représentée(s)
Type(s) de représentation
portrait de famille
Données de base
Matière/technique
gravure sur cuivre
Dimensions
image: 150 x 212 mm
Inscriptions
indication sur le personnage représenté
"Famille CALAS"
titré
"La malheureuse famille Calas./La Mère, les deux Filles, avec Jeane Viguiere leur boñe Servante, le Fils/et Son Ami, Le jeune Lavaÿsse"
indication sur l'auteur
"L. C. de Carmontelle del." ; "Peter Gleich sculp." ; "à Augsbourg chez J. I. Haid et fils"
Propriétaire
Ville de Genève, Genève
Acquisition
Mention obligatoire
Bibliothèque de Genève