Ce daguerréotype représente Henry Dunant (1828-1910), futur fondateur de la Croix-Rouge. Une inscription apposée ultérieurement sur une étiquette, au verso, précise qu’il aurait vingt-cinq ou vingt-six ans lors de la prise de vue, qui se situerait donc en 1853 ou en 1854. Assis de trois-quarts, portant une barbe soignée, Henri Dunant a en effet probablement moins de trente ans. L’inscription relève encore que ce portrait appartenait à Maurice Dunant, le neveu d’Henry, qui lui légua par testament en 1910 ses archives privées et les distinctions qu’il avait pu recevoir (voir le descriptif du fonds Henry Dunant à la Bibliothèque de Genève acquis entre 1933 et 1956 http://w3public.ville-ge.ch/bge/odyssee.nsf/Attachments/dunant_henryframeset.htm/$file/dunant_henry.htm). Si la provenance de la pièce confirme l’identification de la personne représentée, elle n’assure en revanche pas qu’il s’agit d’une oeuvre de Jean-Gabriel Eynard, dont on sait qu’il n’a pas réalisé beaucoup de portrait de ce type. La qualité technique, la pose très conventionnelle évoquent plutôt la réalisation d’un auteur qui n’a pas encore pu être identifié, probablement un atelier professionnel. Le passe-partout ne trouve par ailleurs pas d’équivalent dans la production d’Eynard. On peut supposer que Maurice Dunant - qui a reçu en 1928 du mari d’Hélène Diodati, l’arrière-petite fille de Jean-Gabriel Eynard un autre daguerréotype (DESN 11) figurant son oncle - a pu faire l’amalgame. Cette pièce, dont l’attribution ne pose aucun doute, ainsi qu’une autre figurant Dunant prise également à Beaulieu (DESN 14), n’ont rien de commun avec ce portrait. (I. Roland)
inscription sur l'oeuvre
Inscription posthume : Oui