Parmi les rares paysages urbains photographiés par Eynard, deux immortalisent la vue dont il jouissait depuis les fenêtres de son palais genevois. L’autre présente un cadrage un peu plus serré et possède un verre de protection peint, ce qui indique qu’il est probablement plus tardif, même si on ne peut exclure qu’il ait été pris à la même époque (fao 38347). Ces deux images sont conformes à la réalité, dans la mesure où l’usage d’un petit miroir ou d’un prisme placé devant l’objectif n’a pas interverti la gauche et la droite. Elles ne sont pas datées et on ignore si elles ont été prises le même jour. On y voit, au premier plan à gauche, le toit de l’orangerie de l’ancien jardin botanique ; au-dessus, la future rue de la Croix-Rouge et la promenade de la Treille. Les arbres dépouillés laissent apparaître les façades arrière de la rue des Granges, avec le volume imposant de la maison Rigaud (ancienne caserne) sur la droite. Une toile peinte photographiée par Eynard représente pratiquement le même paysage urbain vu à travers une baie barrée d’une lourde draperie (DE 004). (I. Roland)
