Une inscription au verso de cette stéréoscopie précise qu’elle a été prise en novembre 1852 et qu’elle représente Eynard, « la fontaine » et « le petit bois ». Cette fontaine à jet d’eau central se trouvait à quelques mètres de la façade sud-ouest de la maison de maître de Beaulieu. Peut-être aménagée peu avant la prise de vue, elle était suffisamment appréciée d’Eynard pour qu’il pose à ses côtés, assis sur une chaise un livre dans ses mains, probablement bercé par le bruit de l’eau. Cette fontaine apparaît sur six autres stéréoscopies, dont deux sans personnage, ainsi que sur deux lithographies d’Antonio Fontanesi réalisées en 1854. Cette image originale, sur laquelle Eynard feint d’être surpris en pleine lecture, mêle autoportrait, paysage et scène de genre. La fontaine est presque aussi importante que le photographe, tandis que les grands arbres dénudés à l’arrière-plan occupent l’essentiel de l’espace, qu’ils structurent de leurs lignes verticales. C’est surtout à partir des années 1850 qu’Eynard se représente en solitaire dans un cadre naturel (voir aussi 2013 001 dag 066 et surtout 2013 001 dag 070). (I. Roland)
inscription sur l'oeuvre
Inscription posthume : Non