2. Paysages et représentations d'architecture

Comme d’autres daguerréotypistes, Eynard a commencé dès les années 1840 par représenter des monuments, voie qu’il n’a pas poursuivie. Par la suite il ne s’intéressse apparemment plus à l’archéologie ; les sites qu’il photographie sont presque tous en relation directe avec sa vie et sa personne (voir le chapitre sur Le rôle de l’architecture dans l’œuvre d’Eynard). Pas de vues de bâtiments de Paris ou d’autres lieux, pas de documents sur les importantes transformations que connaît Genève à son époque et qu’il pouvait pourtant observer depuis son palais. Les vrais vues d’architecture, c’est-à-dire celles qui ne servent pas de cadre à un portrait de groupe, sont d’ailleurs plutôt rares. Le fait est d’autant plus étonnant qu’Anna et Jean-Gabriel Eynard comptent parmi les maîtres d’ouvrage les plus importants de leur temps dans la région lémanique.
Les images réunies dans cette catégorie ne comportent en principe aucun personnage ; parfois une figure est présente mais elle n’a qu’un rôle secondaire, qui consiste à animer la scène ou à indiquer l’échelle d’un bâtiment. La frontière entre la vue d’architecture, le portrait et la scène de genre n’est pas toujours facile à établir. Eynard a presque systématiquement placé ses modèles dans un cadre architectural, qui joue un rôle déterminant dans ses compositions.
Comme le rôle de l’architecture dans la pratique photographique d’Eynard fait l’objet d’une contribution spécifique, les présentations de ce chapitre restent volontairement peu développées.

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